Dans les pas de Léonard de Vinci
Qui n’a jamais ressenti une fascination pour les œuvres de Léonard de Vinci ?
Par quel charme, quel sortilège ce maître du Quattrocento parvient-t-il à transporter le spectateur qui contemple ses œuvres dans une dimension surnaturelle quasi mystique ?
Et comment capte-t-il « la beauté inouïe » des êtres ordinaires ?
Ces interrogations sont au cœur du récit de Claude Eveno qui déambule dans la Grande Galerie du Louvre où Léonard de Vinci est exposé, puis dans les lieux où il vécut, le clos Lucé, Amboise, Florence, Vinci son village natal, et livre ses réflexions intérieures, le fruit de sa méditation, dans une sorte d’essai contemplatif.
Il fait part, par exemple, de son étonnement face à la foule qui se presse devant le tout petit tableau de la Joconde sans vraiment le regarder qu’à travers un écran de téléphone portable, et sans remarquer les œuvres de la Renaissance italiennes qui l’entourent, infiniment plus intrigantes et pénétrantes selon lui…
« Il ressentait toute la dérision d’une adulation dans l’indifférence générale à ce qui s’offrait tout autour, tant de choses pourtant plus attirantes que le sourire de Mona, son visage assez quelconque et son décor flou. »
Ce qui l’intéresse alors que l’on s’apprête à fêter le cinquième centenaire de la mort de Léonard de Vinci, c’est de dépasser les idées toutes faites sur ce peintre pour mieux saisir sa nature profonde et complexe, d’approcher Léonard « par le biais des paysages, ceux que l’homme avait observés et dont le peintre s’était peut-être inspiré ».
D’une plume extrêmement travaillée et plaisante à lire, Claude Eveno se glisse dans les paysages et les temps immémoriaux d’un peintre adulé, et déroule le fil des années de compagnonnage à ses côtés.
À mettre entre toutes les mains des amateurs d’art, des esthètes en tout genre et des admirateurs du maître italien.
À noter : l’exposition « Léonard de Vinci » (24 octobre 2019 – 24 février 2020) se tiendra au Louvre pour cette année de commémoration.
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