Écrire l’adolescence. Si vous étiez un jeune garçon qui perd la mémoire, quel tout dernier souvenir voudriez-vous néanmoins garder ?
Quel serait celui qui permettrait d’emporter avec vous les fulgurances du monde, ses douleurs, un peu de beauté et d’éternité ?
C’est à peu près en ces termes que Sébastien Berlendis, prof de philo, s’adresse à ses élèves de terminales pour leur faire écrire un texte qui relate une parcelle de leur vie, un instant magique, un épisode tragique que la langue vient sublimer et fossiliser dans le papier.
Cette collection de clichés pris sur le vif est à même de dire l’adolescence, ses espoirs et ses doutes autant que ses premières exaltations.
Pleine des vibrations d’un époque de la vie où tout est à fleur de peau, elle fait résonner les battements de cœur de ceux pour qui le monde vient de s’ouvrir pleine ment.
L’amour, la mort, les séparations, la sensualité d’un émoi amoureux, une couleur, un bruissement de la nuit d’été… tout devient un motif d’écriture dont la seule finalité serait de figer ce qui s’évapore dans la brume des jours.
C’est délicat et saisissant.
Sombre et lumineux à la fois.
Faisons écrire les ados !
Moonpalaace 