
Inspiré par la mer
« La mer occupe les deux tiers de la surface du globe. Elle forme aussi un continent dans l’histoire de la littérature, en offrant aux écrivains une source d’inspiration étonnamment variée.
Par sa suggestion d’infini, sa profondeur abyssale, son miroitement de surface, son charme pittoresque ou ses spectacles terrifiants, la mer trouve de multiples échos chez les écrivains, et leur propose une matière inépuisable, vivante et organique. »
Ce très bel ouvrage édité chez Citadelles & Mazenod est une anthologie de textes littéraires réunis par Daniel Bergez.
En puisant dans la littérature de l’Antiquité, du Moyen Âge, de la Renaissance, de l’Âge classique jusqu’au XXe siècle, ce recueil met en évidence l’importance de l’élément MER dans l’imaginaire des écrivains, leur fascination comme leurs craintes, leur rêves d’ailleurs comme leur interrogations existentielles.
En illustrant chacun des poèmes des plus belles peintures, il rehausse encore leur éclat.
Parcourir ces pages si magnifiquement mises en scène dans ce somptueux coffret, c’est faire un voyage maritime dans l’histoire littéraire et comprendre que la perception de la mer a évolué d’un siècle à l’autre.
Associée aux dieux de l’Antiquité, la mer est depuis toujours un élément puissant.
Indomptable, elle terrifie par ses déchaînements et sa capacité à se transformer en une surface houleuse.
Belle et déchaînée, elle attire autant qu’elle rejette l’homme dans de terribles naufrages.
Ses profondeurs sont insondables, les animaux qui y évoluent parfois monstrueux, et l’homme imaginatif invente encore des créatures pour peupler ses abysses de chimères.
Elle devient une allégorie de l’existence quand elle traduit le mouvement perpétuel, l’instabilité et l’inconstance.
Elle est romanesque lorsqu’elle inspire les grands voyages, lorsqu’elle permet de rallier des destinations exotiques, nouvelles et évocatoires.
Elle est épique lorsque se déroulent sur son étendue les sanglantes batailles navales et les combats tempétueux.
Elle est tout à la fois : la surface et la profondeur, l’apparence et la conscience, la séduction et le vertige.
Source inépuisable d’inspiration, elle ouvre la rêverie. Et l’infini.
Homère, Virgile, Marbeuf, Shakespeare mais aussi Andersen, Melville, Baudelaire et Loti, et puis plus tard Pessoa, Duras, Cendrars et Saint John Perse comme Le Clézio, chaque poète, chaque romancier, chaque homme à l’esprit enclin à l’imagination a tenté de poser ses mots sur cette immensité.
Se plonger dans ce recueil c’est poursuivre un voyage par le rêve, la poésie et la peinture, un rêve qui fera voguer votre esprit sur des flots imaginaires que Citadelles et Mazenod a si bien inventés pour nous.
« L’on s’abîme en l’amour
Aussi bien qu’en la mer,
Car la mer et l’amour
Ne sont point sans orage. »
Pierre de Marbeuf


Aux Éditions Citadelles et Mazenod