
Si on ne présente plus La Princesse de Clèves, héroïne du premier roman psychologique de la littérature française, écrit sous le siècle de Louis XIV, que sait-on de son auteure, de ses ambitions littéraires à une époque où se prêter à l’écriture n’était pas une occupation féminine ?
Madame de La Fayette était introduite à la cour.
Elle en connaissait les intrigues, les secrets et les scandales, et selon l’auteur de la préface, « il y a en elle un homme d’État manqué. Nul doute qu’aujourd’hui elle ne serait ministre. »
Dès lors, elle ne prêtait pas une attention particulière à sa plume, la reléguant à une activité secondaire dans laquelle elle excellait cependant, sans chercher à la développer outre mesure.
Quelle est la part du contexte dans ce délaissement de textes commencés puis abandonnés, et dans son envie très modérée de se faire publier ?
Aucun de ses ouvrages ne porte son nom.
Dans une lettre à Ménage, elle se défend même d’être l’auteure de la Princesse de Montpensier tout comme elle ne reconnaîtra jamais aucune de ses œuvres.
Il faut dire qu’elle campe sur une position bien un peu confortable en son temps : remettre en question le mariage et l’amour.
Ses héroïnes ne se conforment pas exactement à l’idéal féminin du XVIIe siècle.
Elles sont aussi indépendantes que leur société leur permet de l’être.
Ce nouveau Chef d’œuvre de femmes est à retrouver chez @folio_livres.
Couverture @soffronia
J’avais commencé à écrire une nouvelle inspirée de la vie de Madame de la Fayette il y a quelques années, ça me rappelle des souvenirs car j’ai étudié pendant longtemps sa vie et pourquoi me mettre à la lecture de son oeuvre principale ?
J’aimeJ’aime