Lieux littéraires

Un week-end littéraire à l’Hôtel Marcel Aymé

Je vous raconte mon séjour à l’Hôtel littéraire Marcel Aymé en plein cœur de Montmartre

Quel plus grand plaisir pour qui aime la littérature que de passer quelques nuits dans un hôtel dédié à un auteur ?

L’entrée de l’hôtel rue Tholozé

C’est la proposition faite par la Société des Hôtels littéraires : recréer l’univers d’un auteur en prenant un soin tout particulier à choisir un emplacement qui fasse sens, à décorer les chambres selon l’esprit de ses œuvres et à disposer les livres qu’il a écrits dans chaque espace de vie.

Vue du salon

Ainsi, si l’Hôtel Marcel Aymé se situe dans le si joli quartier de Montmartre, à deux pas du Sacré Cœur, c’est parce que l’auteur lui-même affectionnait ces petites rues grimpant vers la Butte et qu’il les a choisies comme cadre privilégié de ses histoires.

« A la fin de sa vie, Marcel Aymé évoquait le temps de sa citoyenneté montmartroise, dans l’avant-guerre, comme une fable de la préhistoire citadine. L’air était pur ; le matin, profond, la lumière, d’aube ; le labeur des petits métiers, la haute convenance du farniente. La vigne poussait sur quelques coteaux et il arrivait même que l’on fit les vendanges. Des chèvres dévalaient les pentes de la colline. […] Les bistrots, à l’ombre des parasols, ressemblaient à des guinguettes, et les venelles appelaient à la rescousse la province des piétons » écrivit Pol Vandromme dans La Revue célinienne et dont l’extrait est reproduit aux côtés d’une carte du quartier indiquant quels endroits précisément Marcel Aymé fréquentait.

L’auteur du Passe-Muraille vécut la majeure partie de sa vie à Montmartre. Pendant environ une quarantaine d’années, il « déambul[ait] au quotidien dans les ruelles, visitant ses amis peintres et artistes dans leurs ateliers ou les retrouvant dans des bistrots. »

La rue Tholozé où se tient l’Hôtel est mentionnée dans plusieurs textes : Le Temps mort et Le Chemin des écoliers, et c’est même dans une crèmerie de cette rue que Dutilleul tombe amoureux ! Quel endroit romanesque !

Vue depuis la Chambre Antoine Blondin

L’escarpement de la rue mène au Moulin de la Galette et il semble au promeneur se retrouver dans un Paris qui n’est plus, celui où certains quartiers avaient la mine réjouie des villages. Non loin de là, les vignes du Clos Montmartre produisent Le Vin de Paris – les amateurs reconnaitront ici le titre d’une nouvelle de Marcel Aymé.

Rue Tholozé, la perspective du Moulin de la Galette

Pour revenir à l’hôtel, il alloue au voyageur des chambres fort agréables dont certaines offrent une vue imprenable sur les toits de Montmartre dans une perspective qui mène jusqu’à la Tour Eiffel.

Vue sur les toits de Montmartre

J’ai eu la chance de loger dans la chambre Antoine Blondin qui fut un ami cher de Marcel Aymé. Sa large superficie est un confort sans pareil dans une ville où l’espace est souvent restreint. Au cœur de la ville, aucune clameur n’est venue perturber mon sommeil.

Chambre Antoine Blondin

Je suis venue passer deux nuits sur le week-end de la Saint-Valentin et l’équipe hotellière n’a pas manqué de marquer l’occasion par des petites attentions qui ont été très appréciées : des chocolats disposés sur le lit parmi les pétales de rose, un gouter très appétissant aux couleurs de la passion proposant des sucettes de fraises, des mignardises décorées de cœurs en sucre et des tagadas pour les gourmands.

J’ai apprécié le salon de l’Hôtel doté d’une bibliothèque très complète des œuvres de Marcel Aymé et dont certaines vitrines recélaient des trésors, œuvres rares et de collection, romans dédicacés de la main de l’auteur.

Un des nombreuses bibliothèques de l’hôtel

A chaque pas dans les différents recoins de l’hôtel, le voyageur ne manque de tomber sur des petits salons dédiés à la lecture, jusqu’à la salle à manger au sous-sol qui, sous le regard bienveillant de la Jument Verte, propose une nouvelle bibliothèque à ceux qui souhaiteraient accompagner leur petit déjeuner des aventures de La Vouivre.

Il leur faudra prendre leur temps pour apprécier les mets abondants et variés (on peut y goûter le parfait petit déjeuner anglais composé d’œufs brouillés, de haricots blancs à la sauce tomate, de bacon et de saucisses ; on y trouve aussi croissants et pains au chocolat, céréales, oranges à presser, miel et confitures…)

Le buffet du petit déjeuner

Ici, la magie de l’univers si extraordinaire de Marcel Aymé est préservée et il n’est pas rare d’y croiser, à condition d’être un peu attentif, les animaux échappés des Contes du Chat perché. Avec un peu de chance, vous parviendrez vous aussi à traverser les murs… Il vous suffit de suivre Le Passe-Muraille.

Merci au personnel de l’Hôtel de nous avoir si bien accueillis !

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site de l’hôtel : https://www.hotel-litteraire-marcel-ayme.com/fr/

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