littérature

Les filles du Docteur March, souvenir d’enfance

Je suis allée voir la dernière adaptation du roman Les filles du Dr March (Greta Gerwig) et très grande a été mon émotion de me retrouver face à mes souvenirs d’enfance

Cette œuvre de Louisa May Alcott, je l’ai lue comme beaucoup d’entre nous à l’âge de 10 ans dans un vieux livre qui appartenait à ma mère et qu’elle m’avait conseillé. Je l’ai vu 10 fois à la télévision lors des nombreuses rediffusions au moment de Noël avec un plaisir toujours intact.

Je me suis replongée avec mes filles dans cette histoire d’amour et de famille sous la guerre de Sécession, pleine de rires et de chagrins, de froufrous des robes et de gravité.

Cette adaptation est très réussie : les acteurs y sont justes, les décors d’une beauté désuète qui fait fondre le cœur, les costumes emprunts d’un certain esprit bohème.

La narration n’est pas linéaire et bouscule la chronologie du roman, ce qui n’est pas déplaisant.

En sortant de la séance, je me suis demandé comment cette histoire avait encore la capacité incroyable de me bouleverser…

Bien entendu, le personnage de Jo concentre tout l’intérêt.

« Quand j’étais petite, je voulais être Jo March. »

Et je ne dois pas être la seule ! Elle est jolie, indépendante et aventurière, elle ne se laisse pas mener par le destin.

À 10 ans ce qui me plaisait plus que tout en elle, c’était cette liberté absolue qui la caractérise bien sûr, sa capacité à refuser la place dévolue aux femmes dans la société de son époque, sa certitude de pouvoir mener sa vie sans tutelle masculine, son esprit frondeur et rebelle.

Mais aussi et c’est loin d’être négligeable, son amour des mots, sa passion pour les livres, son émoi devant les grandes bibliothèques, l’urgence pour elle d’écrire des histoires et des pièces de théâtre à faire jouer à ses sœurs, la nécessité d’inventer des nouvelles comme pour mieux retenir sa sœur malade, jusqu’ l’écriture enfiévrée de son roman dans son grenier…

Elle lit et elle écrit parce que c’est une nécessité absolue.

Est-ce que cette lecture a été fondatrice pour moi ?

J’en suis certaine !

Ce fut l’une des premières œuvres américaines que je lus et qui annonçait une flopée de romans venus des Etats-Unis.

Elle met en scène une adolescente puis une jeune femme fougueuse, animée par la lecture et l’écriture, et qui enseigne parce qu’elle connaît la valeur du savoir et de la transmission.

Comme c’est bon de réaliser que l’on est resté fidèle à ses rêves d’enfant !

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