Miss Islande est le dernier roman d’Auður Ava Ólafsdóttir, auteure islandaise. Il vient d’obtenir le Prix Médicis du roman étranger 2019
« Le monde est blanc et pur.
Comme dans un rêve.
Il est comme le souvenir d’un événement lointain. »
Lire Miss Islande c’est entrer dans un monde feutré, lumineux et poétique.
Un monde où la neige vient recouvrir d’un blanc immaculé le paysage, où les jeunes femmes sont des volcans inspirés et où l’écriture est un don inestimable.
J’ai été emportée par cette histoire simple et attachante de la jeune Hekla que rien ne détourne jamais de son but sublime : écrire.
Écrire même si ce n’est pas ce que l’on attend des femmes dans cette société conservatrice des années 1960, écrire au lieu de concourir pour le titre de Miss Islande qui la réduirait à sa seule beauté physique, écrire enfin plutôt que de consacrer sa vie au mariage et à des enfants, et même si une femme a peu de chance de se faire publier un jour.
Entourée d’êtres magnifiques dans leurs différences et leur singularité, souvent aussi préoccupés par les questions de l’écriture, elle cherche son chemin.
Portée par sa foi en les mots, elle accomplit son destin avec force et sait rester une femme libre.
Ce texte est beau, il pose un regard poétique sur le monde.
Son écriture simple parvient à saisir les vibrations de l’existence.
Les mots constituent une prose sublime, les phrases semblent s’être échappées d’un poème, jusqu’aux titres des chapitres qui laissent affleurer une grande sensibilité.
La littérature islandaise possède cette capacité unique à transporter son lecteur dans un univers à la beauté renversante. Auður Ava Ólafsdóttir en est une digne représentante, c’est une magicienne, elle ensorcelle son lecteur.
Ce n’est pas un hasard si elle vient d’obtenir le Prix Médicis du roman étranger.
Chez Zulma
Moonpalaace 
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