littérature

Carte postale de l’Irlande

C’est à une promenade dans le paysage de la littérature irlandaise que je vous invite, avec ce petit aperçu des romans parus cette année en France et issus de la belle île celtique.

En mars, Maggie O’Farrell a fait son retour avec I am, I am, I am (Belfond), ouvrage constitué de 17 nouvelles où elle raconte son expérience avec la mort dans 17 circonstances critiques. Ces récits personnels constituent une sorte d’autobiographie anatomique passant en revue ses organes en souffrance dans une leçon de dissection qui révèle toute son humanité.

Paul Lynch quant à lui offre au lecteur un tableau de la misère des paysans irlandais en proie aux souffrances de la famine. Son roman Grace (Albin Michel) met en scène le personnage éponyme malmené par l’existence mais capable de suivre un parcours initiatique ouvrant sur la lumière.

C’est également une évocation du monde paysan que propose le roman d’Anne Griffin (Delcourt littérature) : Toute une vie et un soir. Maurice Hannigan, un « vieux fermier (…) est enfin prêt à raconter son histoire. Il est là pour se souvenir de tout ce qu’il a été et de tout ce qu’il ne sera plus. » L’âme irlandaise vibre de toutes ses forces à travers le récit de sa vie.

Le 3e roman de Mike McCormack, D’os et de lumière (Grasset), a quant à lui ébloui la critique dans le monde entier et a obtenu en 2018 le prestigieux International Dublin Literary Award, en déployant la conscience de son narrateur dans un long questionnement existentiel et introspectif.

L’œuvre de Donal Ryan, auteur de Tout ce que nous allons savoir, prend de l’ampleur avec « un roman déchirant sur le mariage et l’adultère, la solitude et l’amitié » selon son éditeur Albin Michel, et livre un portrait de femme dans la tourmente.

La condition féminine est également au premier plan du dernier roman de Lisa Harding : militante pour le droit des femmes, l’auteure propose dans son roman Abattage (Joelle Losfeld) une incursion crue et réaliste dans le monde de la prostitution en donnant voix à deux jeunes victimes du trafic sexuel en Irlande.

Enfin, Michèle Forbes fait pénétrer à son lecteur les coulisses du monde du music-hall et dépeint les difficultés d’un couple dans son roman Edith et Oliver (Editions de la Table Ronde). La réflexion sur le rôle de l’artiste s’enrichit de considérations profondes sur le rôle de la fiction dans nos vies.

Ce petit panorama de la littérature irlandaise en 2019 ne saurait se limiter à ces quelques titres ni prétendre à l’exhaustivité. C’est une invitation au voyage sur les belles terres irlandaises.

A suivre aussi sur le compte Instagram du Prix Bookstagram du roman étranger : @prixbookstagram

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