documents·littérature

Les 100 romans du Monde

Le Monde publie un Cahier recensant les 100 romans les plus enthousiasmants depuis 1944 et dont la chronique a été publiée dans le quotidien dès leur sortie

« LE LIVRE, cet objet qui peut s’afficher dans une bibliothèque, se froisser dans un sac à main, s’annoter, rester des mois sur une table de chevet, se relire encore et encore, se partager, s’offrir.

Le livre, ce luxe suprême, bulle de rêve, d’imagination, de voyage, instant de larmes, de rires, de questionnements, d’émotions, d’apprentissages, de découvertes. »

Luc Bronner, directeur de la rédaction du Monde.

Quelle très belle entrée en matière pour ce cahier des  » 100 romans du Monde », quelle magnifique définition du livre, de ce qu’il véhicule d’émotions, de ce qu’il provoque en nous, lecteurs !

Et quelle noble conception de la littérature : « celle qui reste », « celle qui s’embellit et grandit » !

« Nous voulons saluer la littérature, la grande littérature, celle qui reste, malgré les années et les décennies, celle qui s’embellit et grandit avec les années et les décennies. »

Le Monde propose dans ce cahier un choix très personnel mais tellement intéressant de romans ayant fait l’objet d’une critique dans le célèbre quotidien, des années 1940 aux années 2010, dans les domaines français et étranger – liste accompagnée pour chaque livre de la critique parue à l’époque.

« C’est à un voyage dans la littérature que nous vous convions à travers une sélection joyeuse des 100 romans qui ont le plus enthousiasmé les critiques littéraires du Monde », écrit Luc Bronner.

J’aime beaucoup les listes de livres : elles sont faites pour s’étonner, s’émerveiller ou remettre en question les choix qu’elle établit.

« Aventure forcément subjective, emportée par une foule de sentiments humains, curiosité, admiration, ferveur, bien sûr, mais aussi agacement, ennui ou flemme… »

Jean Birnbaum prend la précaution de prévenir le lecteur : il ne trouvera pas là tous les romans qu’il aime sur les 75 dernières années, simplement parce que le but que s’est fixé le Monde n’est pas de dresser un palmarès des œuvres majeures de la littérature depuis 1944.

Cette liste ne s’est pas donné pour vocation de recenser les romans de façon quasi universitaire mais de proposer une succession de passions et de coups de foudre pour des textes.

C’est une sorte de radiographie littéraire qui nous est ici proposée, du contexte des colonies en Indochine avec L’Amant jusqu’aux attentats terroristes dont a été victime Philippe Lançon et racontés dans Le Lambeau.

Les titres qui émergent racontent notre histoire, nos évolutions, et notre imaginaire

Cette liste est « joyeuse » parce qu’elle ne se concentre que sur les romans qui ont plu aux critiques de l’époque.

Elle est sincère dans sa démarche parce qu’elle avoue que « la seule objectivité valable est une subjectivité assumée ».

Elle constitue une sorte d’inventaire à la Prévert dans lequel Salinger et son Attrape-coeur côtoient La Gloire de mon Père de Pagnol, où Sartre promène ses Mots sans Simone de Beauvoir, et où l’on oublie aussi bien Camus que Paul Auster.

Pour ma part, j’ai été enchantée d’y retrouver Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq, et des auteurs français aimés tels que Le Clézio, Cohen, Duras, Modiano et Lançon.

J’ai été également ravie d’y croiser les grandes plumes étrangères que sont Toni Morrison, Kundera, Kasischke, Schlinck, Oates et Donna Tartt.

Un siècle de littérature ! Véritable voyage dans le temps et l’espace, aux confins de l’imaginaire…

A lire dans Le Monde du 21 juin 2019

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