J’ai découvert la maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture avec le Prix Bookstagram du roman étranger : j’avais entendu parler des romans Le Dernier Stade de la soif et de Karoo sans les avoir lus.
Cette maison n’est pourtant plus totalement confidentielle… les fans de littérature américaine la chérissent bien souvent.
Alors pourquoi n’avais-je jamais tenu un de ses livres entre mes mains, passionnée que je suis par Paul Auster, Philip Roth, Bret Easton Ellis et bien d’autres ?
C’est que sa démarche est toute particulière : pas de grosse machinerie éditoriale, pas d’envahissement publicitaire, pas de saturation dans les médias.
Sa philosophie dénote dans le paysage éditorial.
Ne rien faire comme les autres, par nécessité mais aussi par goût d’une certaine différence, d’une patte reconnaissable entre toutes.
Il s’agit de fouiller les tiroirs des génies oubliés, de rechercher les pépites à la marge, d’être à la fois rare et magnifique.
C’est louable et incroyable à notre époque, c’est risqué aussi.
Parce qu’à être rare on peut totalement disparaître, parce qu’à être à la marge on peut croupir dans l’ombre, parce qu’il faut tenir face aux géants, parce que chaque publication est un pari.
J’aime les audacieux, les têtes brûlées et les passionnés.
J’aime les indépendants, les esprits libres et affranchis.
J’aime ceux qui tiennent le flambeau pour éclairer une parcelle de l’humanité, en espérant que la lumière s’étende toujours un peu plus largement.
Dominique Bordes, à la tête de Monsieur Toussaint Louverture, est de ceux-là.
Chapeau bas.
Je mesure le privilège d’avoir eu sa confiance lorsqu’il a cru en notre aventure de la première édition du Prixbookstagram et qu’il nous a gracieusement envoyé ses précieux livres.
Maintenant que Les Frères K a été couronné du prix Bookstagram du roman étranger, je n’ai qu’une envie : découvrir les autres pépites et notamment Le dernier stade de la soif de Frederick Exley dont la teneur sera probablement aussi brillante que sa couverture rouge métallisée aux motifs géométriques hypnotisants.
Et alors que j’ouvre ce roman, je tombe sur la préface de François Busnel à laquelle la postface de Nick Hornby offre un écho prometteur en créant un incroyable encadrement, et je sais intimement que la lecture commence sous les meilleurs auspices, je pressens que ce roman va m’emporter…
Impression confirmée lorsque François Busnel place cet auteur dans la lignée de pointures américaines :
« On pense, en lisant ces pages éclatantes, à Kerouac autant qu’à Hubert Selby Junior, à Ken Kesey comme à Jim Harrison, à Bukowski et à Brautigan, à Henry Miller ou à Luke Rhinehart, et, bien sûr, aux deux Fante ».
Ce roman semble devoir se lire un bon verre de vin à la main, pour suivre au plus près les aventures de ce personnage décrit comme un « clochard céleste », « un prince de la cuite ».
Décidément, Monsieur Toussaint Louverture est une maison d’édition qui recèle des trésors…
Belle découverte.
J’aimeJ’aime
Très joli article ma belle!❤️
Quand je lis les mots du directeur de cette maison d’éditions, j’ai d’autant plus envie de découvrir leurs ouvrages!
J’avais déjà noté Personne ne gagne, mais là, j’ai envie de tout lire!!!
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! Oui tout est à découvrir en toute confiance 😁
J’aimeAimé par 1 personne