littérature

4321 – Paul Auster

Comment rendre compte de cette immense œuvre, volumineuse par la taille, ambitieuse dans le projet, et si aboutie en considération de l’ensemble des écrits de Paul Auster ?

Ce roman, c’est un peu la somme de toutes les romans de Paul Auster.
On y retrouve ses thèmes de prédilection, omniprésents dans cette œuvre foisonnante : les circonstances de la vie, nos choix, le hasard, mais aussi les arts et en particulier le cinéma, la littérature et l’écriture, ou encore les relations humaines, l’amour et la sexualité, la France et Paris, l’Amérique dans tous ses états : la politique, la société, l’esprit New Yorkais, la judéité, le sport…

Ce roman, c’est une métaphore de la vie, les chemins que nous empruntons de notre naissance à notre mort nous mènent vers le bonheur ou la tragédie sans que l’on sache toujours pourquoi une telle destinée nous échoit.
Paul Auster ne donne pas de réponse… Il fait plutôt la démonstration que la vie est pleine de circonstances inattendues : nous marchons sur un grand planisphère, guidés par une éducation, une façon de réagir à l’époque, des impulsions ou le hasard.

« Ferguson ouvrit le livre, le feuilleta quelques instants et tomba sur cette phrase, page 96 : « le monde est foisonnant : tout peut arriver. »

C’est un peu comme si l’auteur projetait dans le monde quatre personnages issus de la même famille et possédant la même identité pour observer leur évolution : qu’arriverait-il au premier s’il devait perdre son père alors que le deuxième ferait au contraire tout pour se dégager de l’emprise paternelle ou qu’un autre tenterait de faire sa place dans une famille recomposée ?
Tomberaient-ils amoureux de la même personne ?
Suivraient-ils les mêmes études ? Exprimeraient-ils les mêmes dons ? Seraient-ils autorisés à vivre aussi longtemps les uns que les autres ?
Ainsi, le lecteur lit l’histoire d’un personnage suivant un chemin défini, démultiplié en quatre possibilités.

4321, c’est un roman au souffle puissant, un aboutissement, une métaphore de la destinée.

Paul Auster l’exprime bien mieux que moi :

« (..)l’histoire quitta le domaine des blagues pour devenir une parabole de la destinée humaine et des embranchements auxquelles un homme est sans cesse confronté quand il avance dans la vie. »



Chez Actes Sud

6 commentaires sur “4321 – Paul Auster

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