littérature

Frantumaglia, L’écriture et ma vie – Elena Ferrante

Réflexion sur l’écriture

Êtes-vous parfois habités par des phrases que vous avez lues et qui résonnent encore longtemps après la lecture ?

Les mots d’Elena Ferrante, justes et profonds, évoquant l’acte d’écrire, sont ainsi inscrits quelque part dans ma mémoire et resurgissent de temps à autre…


« La question que pose chaque roman est toujours la même : s’agit-il de l’histoire appropriée pour saisir ce qui vit silencieusement au fond de moi, cette chose vivante qui, une fois capturée, se répand dans toutes les pages et leur donne une âme ? »

« Souvent, après avoir multiplié efforts et plaisirs, on ne découvre rien sur les pages – intrigues, dialogues, coups de théâtre, c’est tout – et on est atterré par son propre désespoir. »

« Une histoire est plutôt le précipice d’expériences très différentes, accumulées au cours de l’existence. »

«L’écriture a besoin de la plus haute des ambitions, d’une absence totale de préjugés et d’une désobéissance programmée. »

« Quand un livre est achevé, j’ai l’impression qu’on a fouillé en moi avec une intimité excessive et il me semble n’avoir qu’un seul désir : reprendre mes distances, recouvrer mon intégrité. (…) je l’ai écrit pour m’en libérer, non pour en être sa prisonnière. »

Je trouve que les passages les plus intéressants concernant la tétralogie sont concentrés dans les réponses aux questions de « Sandra, Sandro et Eva », les deux éditeurs d’Elena et leur fille, au sujet des « femmes écrivains» : au gré d’une conversation libre un soir chaud à Naples, ils posent les questions les plus pertinentes qu’il soient, celles en tout cas qui m’intéressent le plus, et les réponses font mouche.


« Et les premiers ensembles narratifs qui me sont venus à l’esprit ont certainement été la perte des deux poupées et la perte de la fillette».

« Pour la première fois, dans mon expérience, la mémoire et l’imagination me fournissaient une quantité de plus en plus conséquente de matériaux qui, au lieu de se presser dans l’histoire, me brouillant les idées, s’y disposaient en une sorte de cohue tranquille, au service des nécessités croissantes de la narration. »


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