littérature

Frantumaglia, l’écriture et ma vie – Elena Ferrante

Magistrale Elena Ferrante

D’où vient cette profonde fascination du public pour l’amitié de deux petites filles née dans la ville de Naples des années 1950 ?
Qu’est-ce qui nous touche, nous lecteurs de Strasbourg ou Ottawa, Berlin, New York ou Milan dans cette incroyable saga ?
À quoi tient l’universalité de son propos ?

Je crois que ce sont ces questions auxquelles j’ai voulu trouver des réponses dans la lecture du dernier livre d’Elena Ferrante ; comprendre ce qui fait la grâce des deux personnages de Lenù et Lila, accéder au processus de la création, savoir d’où provient ce souffle narratif qui à chaque tome m’a emportée, émue, secouée…

Mais pénètre-t-on jamais la psyché d’un auteur ?
La magie d’une œuvre est-elle de l’ordre de la compréhension ?

Trop heureuse de détenir quelques bribes des « paroles » de l’auteure, j’ai ainsi commencé ma lecture…

Le livre se présente sous la forme d’une compilation de textes écrits en parallèle de ses différents romans, d’un florilège de conversations épistolaires entre l’auteure et des journalistes, réalisateurs ou éditeurs auxquels elle a accepté de répondre.

La lecture de ces textes est absolument fascinante et hautement captivante : c’est comme si le lecteur entamait une longue conversation avec Elena Ferrante qui au fil des pages, développe une véritable réflexion sur l’écriture et l’élaboration de son œuvre littéraire.

Le lecteur de ces papiers a parfois l’étrange sentiment d’entendre Lenù, le personnage narrateur de la saga : ce sont les mêmes interrogations intellectuelles, le même désir de loyauté vis-à-vis de soi-même, l’exigence portée à son plus haut point, et la détermination farouche de croire qu’un livre est supérieur à son auteur.

Je recommande très vivement ce livre à tous les lecteurs de la saga et/ou de ses autres romans, et qu’une réflexion sur l’écriture intéressent, à ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la capacité de l’auteure italienne à se placer dans un espace où la vérité n’est pas plus tangible qu’un rêve qu’on voudrait relater et que l’on trahit pourtant dès qu’on le met en mots…

Chez Gallimard

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